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Loup tué par un éleveur Les écologistes dénoncent un "premier dérapage"

Le tir d'un loup par un éleveur, en dehors de toute procédure légale, dans la nuit de vendredi à samedi en Savoie constitue "un premier dérapage", et viole le "protocole flou" adopté par le gouvernement pour le tir du loup, estime l'association écologiste Ferus dans un communiqué lundi.

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L'association de défense des grands prédateurs "va porter plainte contre X pour destruction d'espèce protégée" et compte faire "de cette affaire un test", ajoute le communiqué. "Le protocole flou adopté par les ministres, et que toutes les associations ont condamné, est déjà violé", observe l'association.

Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture ont autorisé par un arrêté le 18 juin dernier le tir de six loups jusqu'au 31 mars 2006. Le protocole en annexe de l'arrêté donne pour la première fois aux éleveurs attaqués la possibilité de tirer sur le loup à des conditions précises (permis de chasse, autorisation du préfet, plus de trois attaques successives en trois semaines).

Ces conditions n'étaient pas en vigueur en Savoie, où aucune autorisation d'effarouchement ou de tir n'avait été donnée par le préfet. "Nous exigeons que les autorités fassent toute la lumière sur ce dérapage inadmissible, identifient et poursuivent les coupables", indique Ferus.

Les associations écologistes avaient vivement condamné l'arrêté ministériel sur le loup, estimant qu'il privilégiait la régulation par tir de la population de loups, estimée entre 70 et 90 dans les Alpes françaises, au détriment de la protection des troupeaux (bergers, chiens, clôtures). Le loup est une espèce protégée par la législation européenne et la Convention de Berne.

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